La tradition dite du Trou Normand est-elle vraiment justifiée ? Découvrez la réponse dans cet article.
En famille ou entre amis, il arrive que les repas se prolongent à outrance, tandis que les plats défilent au rythme des anecdotes échangées en coin de table. Protocole oblige, après un apéro bien arrosé, viennent le potage, les entrées, le plat, le fromage et le dessert. Un véritable marathon qui peu parfois donner des sueurs froides aux plus petits estomacs, toujours inquiets de ne pas faire honneur à la cuisine de leur hôte.
Si c’est à votre tour de recevoir, comment surmonter ce problème ? Faut-il comme l’indique la sagesse populaire penser à soulager vos invités en leur préparant comme autrefois un petit trou normand entre les plats ?
Aussi appelé « coup du milieu », le principe initial du trou normand consiste à boire un verre de calvados entre les repas, histoire de se donner un bon coup de fouet et de relancer l’appétit des convives.
Communément, on prête en effet aux eaux-de-vie et autres liqueurs la propriété de faciliter la digestion en augmentant la sécrétion des enzymes contenues dans l’estomac. Ne parle-t-on pas d’ailleurs de digestifs pour désigner les alcools servis en fin de repas ?
En réalité, des études récentes ont démontré que si l’alcool pouvait aider à dilater l’estomac et donc créer un relent d’appétit temporaire, les boissons alcoolisées ralentissent la digestion et augmentent la sensation de fatigue qui suit un repas copieux.
Médicalement parlant, pratiquer le trou normand ne fera donc que retarder la soporifique échéance. Humainement parlant, ça n’en reste pas moins une chaleureuse tradition pour tous les aficionados du calvados.
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