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L’histoire du Guinéen qui voulait populariser le champagne en Afrique

Mamadou Dian Diallo a quitté sa Guinée natale pour la France il y a longtemps, et il y a exercé le rôle de représentant pour Moët Hennessy une dizaine d’années durant. Avant de décider de créer sa propre marque de champagne, avec un marché particulier en tête. 

C’est qu’à l’heure actuelle, l’Afrique ne représente qu’une gouttelette dans le marché mondial du champagne: 3,25 % des exportations totales, loin derrière le Royaume-Uni (28 %) et les Etats-Unis (23 %). Pourtant, le marché est en hausse: en 2017, le continent africain a importé plus de 4,9 millions de bouteille, ce qui représente une hausse de 7%, avec un engouement tout particulier au Nigeria et en Afrique du Sud, où les exportations ont dépassé les 500 000 bouteilles. Mais pour que le marché pétille vraiment, il fallait faire face à un obstacle de taille, ainsi que l’a expliqué Mamadou Dian Diallo à l’AFP.

Je me suis aperçu que les Africains consommaient beaucoup plus de champagne doux et fruité. C’est parce que le champagne brut a un côté acidulé qu’ils n’apprécient pas.

La solution trouvée par le champagne Dian Diallo? Ajouter du sucre de canne à la recette pour l’adoucir légèrement et le rendre plus agréable pour les papilles africaines. Et le pari s’avère payant: en deux ans d’existence seulement, le champagne Dian Diallo exporte déjà 10 000 bouteilles par an, en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Gabon, au Burkina Faso, au Nigeria, au Liberia, et forcément, dans la Guinée natale du fondateur. Qui insiste, toutefois: malgré le nom de la maison et le marché visé, il ne s’agit pas de « champagne africain », parce que AOC oblige, le champagne africain, « ça n’existe pas ».

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