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Le caviste / Carnets de voyage – Balade dans le vignoble, partie 3 et fin

C’est sous le soleil que nous démarrons notre deuxième visite dans le vignoble de cette année 2017. Pas de région spécifique cette fois, mais plutôt quelques visites dans des domaines que nous n’avions pas visités depuis longtemps (voire pas encore !). En plus de déguster les derniers millésimes, nous devions aussi finaliser quelques projets en cours et qui nous tiennent à cœur…

A propos d’aventure, une qui avance bien, c’est celle de l’Abbaye de Pierredon. La majesté de ce domaine campé en plein cœur des Alpilles est plus évidente encore sous le doux soleil d’avril. Si le temps doit un jour s’arrêter, cela pourrait être ici… Dans cette étendue sauvage et préservée, la symbiose est parfaite entre travail et sérénité.

Les aménagements réalisés par le propriétaire pour les caves de vinification et d’élevage commencent à se terminer (dans le plus grand respect de l’environnement)  et il est clair qu’Antoine Dürrbach a de quoi s’exploser ! Les vins, qu’ils soient blancs, rosés ou rouges seront de véritables joyaux dès lors que les vignes auront pris quelques années de plus et qu’Antoine aura pris toute la mesure du terroir et des équipements dont il dispose.

Déjà maintenant les deux météorites que sont 2015 et 2016 sont sur orbite.Sauvignon, Rolle, Merlot, Cabernet et Syrah : tous possèdent un grain d’une extrême suavité, une pureté et une fluidité marquée par ce grand terroir, un équilibre naturel soigneusement géré par le vigneron qui n’ignore pas qu’il a un joyau entre les mains . Le millésimes sont parfaitement marqués et ont été très bien gérés en fonctions de leurs caractéristiques respectives que vous commencez à bien connaitre maintenant depuis que je vous les serine…

Les 2015 possèdent richesse, puissance savamment contenue et gourmandise. Les 2016 seront, pour les amateurs de ce type de millésime, une référence absolue (pas seulement ici… partout en France des cuvées fabuleuses ont été réalisées). Des vins référant souvent à leur terroir avec une précision quasi diabolique pour les meilleurs (ne nous avançons pas pour la globalité…), un grain séduisant mettant en avant un équilibre admirable et du fruit qui croque sous la dent et envahit votre palais de parfums enivrants (j’arrête là, il va falloir que j’ouvre un 2016 illico presto).

Bref deux millésimes qui doivent envahir en mode « inondation »  les caves de ceux qui aiment le vin!  Soyons fous, il est possible qu’une année pareille ne se représente plus avant très longtemps… quoique dame nature n’est pas à un paradoxe près. Présentation des 2015 rouges et des 2016 blancs lors de nos journées portes ouvertes de novembre. Antoine et Christelle, la responsable commerciale du domaine, se feront un plaisir de vous expliquer les vins de long en large. Et il n’est pas impossible que nous glissions un Trévallon dans la dégustation…

Dernière étape de notre périple, une visite chez Muriel et Alexandre Wolkowicki à Saint-Amour. Ceux qui ont eu la chance de déguster leurs vins l’an dernier en ont été à la fois surpris et enchantés.

Le beaujolais a connu des hauts et des bas ces trois dernières décennies. La folie des primeurs dans les années 80 à induit des exagérations, des approximations et des atrocités qui ont conduit à un effet totalement inattendu : le rejet pur et simple de cette appellation qui pourtant ne méritait pas cela.

Heureusement la roue continue de tourner, et nous avons maintenant retrouvé depuis quelques années ce qui a toujours fait la richesse de cette très belle région des monts du Beaujolais. Des vins pleins de charme, fruités en diable, gouleyants, des vins de plaisir sur la jeunesse qui pourtant n’ont pas peur de vieillir quelques années dans les appellations les plus aptes telles Morgon et Moulin à Vent pour ne citer que les plus connues.

Alexandre est un passionné (et accessoirement un bon vivant : l’un n’empêche pas l’autre…) qui produit avec son épouse des vins que nous aimons beaucoup pour leur côté sapide, digeste, délicat, complet et long en bouche. Du Beaujolais-Villages au Moulin-à-Vent en passant par le Saint-Amour et le Juliénas, pas une fausse note.

Des 2015 diaboliques de précision et des 2016 qui s’annoncent comme une franche réussite… il y a de quoi faire ! Nous avons d’ailleurs procédé avec Muriel et Alexandre à quelques assemblages sur des terroirs différents de Moulin-à-Vent qui pourraient être de bonnes pistes de réflexion pour les années à venir. En attendant, profitons de ces deux millésimes bénis par la nature

A bientôt pour de nouvelles aventures…

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