Dans une lettre adressée à Agnès Buzyn, ministre française de la Santé, des addictologues ont regretté que l’alcool soit « le grand absent du financement » des fonds de lutte contre les addictions.
Dans leur courrier daté du 11 octobre, ils demandent à la ministre de faire participer l’alcool au financement de ce fonds de prévention, en le taxant plus fortement. Ainsi que le rappellent les 8 signataires de la lettre, la consommation d’alcool est en effet tout sauf anodine.
Outre les 49.000 décès directement causés par sa consommation chaque année, l’alcool est également la deuxième cause de cancers, la première cause de mortalité chez les 15-30 ans et la première cause de démence précoce. L’alcool est aussi impliqué dans plus de la moitié des violences faites aux femmes et aux enfants, en plus d’être la première cause de retard mental évitable de l’enfant.
Toujours selon les addictologues,
La prévention gouvernementale en matière d’alcool se limite à une discussion picrocholine, dérisoire, sur la taille en millimètres du pictogramme interdit aux femmes enceintes.
Et d’ajouter que « la loi de financement de la Sécurité sociale doit intégrer dès 2019 une taxe sur les boissons alcoolisées proportionnelle aux degrés d’alcool pour financer les soins ainsi qu’une taxe sur les dépenses de publicité, y compris sur Internet – pour financer la prévention ». Une idée à suivre en Belgique?
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