Si, en plein coeur de la pandémie et du confinement, certaines maisons de luxe n’ont pas hésité à transformer leurs chaînes de production de cosmétiques pour produire du gel hydroalcoolique à la chaîne, désormais, c’est au tour des grands crus français d’y passer.
Une décision prise non pas par les vignerons eux-mêmes mais bien par l’Etat français, pour tenter d’apporter une forme de soutien au secteur viticole, fleuron de l’industrie du pays et pourtant rudement frappé par la crise sanitaire de ces derniers mois. En effet, la fermeture des bars, restaurants et autres boutiques non-essentielles (les cavistes, par exemple) n’a pas eu un impact négatif que sur les patrons des établissements concernés mais bien aussi sur chacun de leurs fournisseurs. Dont les viticulteurs, pour qui ces derniers mois ont été l’amer à boire.
Nouvelle vie pour les grands crus
Ce jeudi 13 août, la Commission européenne a donc donné l’autorisation à l’Etat français d’apporter un soutien plus important au secteur, notamment en augmentant le volume de vin. Pour mieux le redistribuer à la population? Oui, mais pas sous forme de précieux flacons, malheureusement, ou du moins, pas à boire.
En effet, le plan de sauvetage prévoit de permettre aux viticulteurs qui le désirent de vendre leurs invendus à des distilleries afin qu’ils y soient transformés en alcool à désinfecter. Rachetés 83€ par hectolitre, les stocks ainsi revendus devraient permettre aux viticulteurs de libérer des capacités de stockage plus que nécessaires, avec les vendanges qui approchent à grands pas, mais aussi et surtout d’éviter un effondrement annoncé des prix du vin. Le plan de sauvetage ne précise pas si de l’alcool à désinfecter préparé à base de grands crus sera plus efficace que les autres…
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