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Pourquoi boire de l’alcool en avion est une mauvaise idée

Stressé par la perspective d’un vol long courrier ou tout simplement lassé à l’idée de passer de nombreuses heures dans un espace confiné, il est rare qu’après les péripéties de l’embarquement, on se refuse un verre d’alcool en avion. Mais est-ce vraiment une si bonne idée ? 

C’est connu, consommer de l’alcool en altitude peut avoir des effets inattendus. Mais au fond, pourquoi ? Lors de mon dernier vol pour l’Islande, j’ai posé la question à Sigríður une des steward de la compagnie WOW air pour en avoir le coeur net. Si celle si me rassure en me rappelle qu’un petit verre a généralement un effet relaxant, elle m’explique qu’il est important de contrôler la consommation des voyageurs. « C’est la raison pour laquelle il est interdit de consommer ses propres boissons pendant un vol« . A bord d’un avion, la vie est parfois bien différente de celle sur le plancher des vaches.

Une pression atmosphérique plus faible

En altitude, si le niveau d’oxygène est équivalent à ce qu’il est au bord de la mer (21%), la pression, elle, est bien plus faible, ce qui a pour conséquence que lorsqu’on inspire, on respire moins d’oxygène. Et même si la cabine est pressurisée pour palier à cette baisse de pression, la correction n’est pas parfaite. Lors d’un vol long courrier, on se retrouve dans une situation comparable à un séjour à 2400m d’altitude.

Un manque d’oxygène qui accentue les effets de l’alcool

Si la plus faible alimentation en oxygène du cerveau n’a pas d’impact sur la santé, elle a néanmoins pour conséquence de faire tourner au ralenti, de même que l’ensemble du système nerveux. Le manque d’oxygène joue donc aussi sur notre résistance aux effets de l’alcool. C’est la raison principale pour laquelle même une consommation d’alcool modérée se fait rapidement ressentir en altitude.

La déshydratation, le mal de l’air

A une oxygénation moindre, il faut également ajouter une déshydratation accrue. Une fois en altitude, l’air puisé à l’extérieur pour le renouvellement de l’air intérieur est sensiblement plus sec que ce qu’il est au niveau de la mer, ce qui provoque une chute de l’hygrométrie de la cabine de 20 à 30%. D’où un sentiment réel d’assèchement des muqueuses en vol. La consommation d’alcool accentuant la déshydratation, en consommer renforce cet effet. Pour lutter contre cette déshydratation, Sigríður recommande de boire « un litre d’eau toutes les trois heures de vol ».

Des bulles pour s’envoyer en l’air

Enfin, si vous êtes un amateur de boissons alcoolisées gazeuses, le sentiment d’ébriété n’en sera que renforcé. En effet, le gaz carbonique contenu dans les boissons pétillantes dilate les vaisseaux du système digestif de sorte que l’alcool est absorbé plus vite.

Au final, s’offrir en verre ou deux à bord d’un avion fait partie du charme du voyage et peut calmer les anxiétés chez les passagers les plus stressés. Ceci étant dit, il convient d’adopter une consommation raisonnable, au risque de démarrer ses vacances avec un terrible mal de crâne.

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