#Breuvages #tendances

Éveiller la bête en vous (mais surtout vos papilles) avec La Bestiale

La bière liégeoise entre fraîchement dans la brasserie des grands et impressionne déjà. Mais qu’est-ce qui la rend si envoûtante? Un retour sur son parcours et des pistes pour l’assortir s’imposent. Simon Charlier, créateur de La Bestiale, nous conseille et nous raconte tout ça, et sans se la raconter.

La Bestiale, La Bestiale, La Bestiale, La Bestiale,De loin, on le reconnait aisément, sa veste verte ostentatoire au logo de sa bière se distingue dans la foule, pourtant je vais vite me rendre compte que le caractère du personnage qui se cache derrière La Bestiale est loin d’être extravagant, et même plein d’humilité. Son projet est né il y a un peu près deux ans, suite à un changement radical de carrière. Un urbaniste qui se convertit en brasseur, ce n’est pas commun… Commun, c’est d’ailleurs le goût qu’il voulait absolument éviter à son breuvage.

Il me confie que quand il travaille, il a déjà une saveur en tête, ou plutôt sur le bout de sa langue, et que c’est ainsi qu’il sait exactement quand l’arôme de sa création correspond vraiment à ses attentes. Il sait toutefois qu’il ne peut pas avoir raison tout seul, et c’est ainsi que 200 goûteurs lui ont permis d’améliorer son procédé de fabrication. Il m’avoue que lui voyait sa blonde beaucoup plus amère, mais qu’un compromis était nécessaire pour qu’elle soit un peu plus abordable, tout en restant singulière.

C’est en voyageant dans de multiples pays qu’il a su trouver de nouvelles façons d’aborder la bière, et l’ingrédient majeur de sa recette: un houblon assez particulier. Celui-ci laisse étonnement apparaître un parfum de mangue et de fruits exotiques. Simon m’assure qu’aucun jus ou arôme n’est ajouté. Ici, pas de tricherie: c’est sa volonté de confectionner un produit naturel qui l’a notamment forcé à sélectionner des levures floculantes, pour aboutir, sans filtration, à l’aspect transparent et éclatant qu’ils souhaitait dès le départ. C’est aussi à l’origine de ce désir de clarté qu’aucun froment, connu pour amener du trouble, ne s’est joint à sa recette.

Mais au fait, avec quoi elle se boit La Bestiale ? Jusqu’à présent, ceux qui matchent le mieux sont les fromages à pâte dure, comme le Comté ou l’Etivaz. Pas anormal puisqu’eux aussi ont cette note fruitée. Un autre bon mariage se fait avec de la terrine campagnarde basique, pas trop forte. Une bière fraîche et désaltérante comme celle de Simon n’épouse pas les viandes rouges et les gros gibiers.

Prendre son temps est une de ses priorités, et il m’apprend qu’il remet posément son tablier pour préparer cette fois, une brune. Et c’est une bonne nouvelle pour tous les crowdfunders qui ont participé au succès de sa première bière, puisque cette fois ce seront eux les invités à déguster et critiquer ses nouvelles saveurs.

 

Vous aimerez également

Pas de commentaires

Poster un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.